Chaque bois a son effet sur le son. Une guitare étant un savant assemblage de bois, chacun d'entre eux a ses propriétés, propriétés qui se cumulent en un savant mélange.
Evidemment, Les différentes combinaisons possibles apportent chacune leurs avantages et inconvénients qui sont le fondement du métier de luthier. Toutefois, certaines choses peuvent être encore précisées, surtout au niveau du manche.
1- La jonction du corps et du manche
Voilà un endroit sensible a bien des égards. S'il représente notamment le point faible de la guitare d'un point de vue résistance aux chocs, c'est également le noeud de la conductivité du son.
Reprenons rapidement la base. Le son, c'est la vibration de la corde. Cette vibration se transmet à l'ensemble de la lutherie par les points où la corde est bloquée : le sillet de tête et le chevalet (fixe ou flottant). Du coup, la guitare entière répond à cette vibration comme un arc dont le bois vibre àprès le départ de la flèche. Mais si le bois de la flèche est d'un seul morceau, ce n'est pas le cas de notre guitare (et heureusement).
Ainsi la façon dont le manche et le corps sont reliés est très importante :
a) Le manche visé (ou "bolt on" en anglais)
C'est le plus économique et moins complexe a réaliser, de fait, on le trouve sur la majeure partie des instruments d'entrée de gamme et souvent de moyenne gamme.
Il s'agit de fixer par 4 ou 5 vis le talon du manche dans le corps de la guitare. Il est parfois fait usage d'inserts.
Si cette construction n'est pas la meilleure pour le sustain, elle a toutefois l'avantage de permettre de remplacer facilement un manche brisé ou vrillé.
b) Le manche collé ("set neck")
Technique courante sur la guitare de moyenne à excellente facture. Cette fois-ci, le manche est collé au niveau du talon. avantage : le sutain. Mais cette technique est peu compatible avec les manches fins : déplaçant le point faible de la guitare depuis la jonction, vers le milieu du manche, augmente fortement les risque de casse.
c) Le manche traversant ("neck-thru")
Technique la moins répandue car onéreuse et difficile a réaliser. C'est également la meilleur méthode pour le sustain car le manche est taillé dans une pièce de bois allant de la tête à l'extémité de la guitare, en en traversant le corps. Cette méthode permet de compenser les perte de sutain dûes au vibrato.
2- La touche
a) La touche classique
Elle fait partie du bois du manche. Ainsi, le bois du manche est travaillé et fretté. Le son en est plus brillant.
b) La touche rapportée
On colle une couche de bois sur le manche, pour ensuite y fixer les frettes. Dès lors, toutes les vibrations de cordes frettées passent via cette épaisseur de bois qui permet de couper plus (ébène) ou moins (pallisandre) cette brillance.
Nous avons vu que le bois entrait pour une grande part dans le rendu sonore d'une guitare.
L'autre élément déterminant se situe au niveau de l'électronique, notamment au niveau des micros.
- Micros simples et micros doubles - Les micros à double bobinage ont un niveau de sortie généralement beaucoup plus élevé que les micros à simple bobinage. Cela est dû, bien évidemment, à la présence de deux bobines montées en série, dont les niveaux de sortie respectifs s’additionnent. Les humbuckers donnent un son beaucoup plus rond. Par ailleurs, ils génèrent moins de bruit de fond que les micros simples.
Ils sont très appréciés pour les sons saturés puissants qu'ils délivrent.
- De par leur niveau de sortie plus faible, les micros simples donnent un son beaucoup plus aigu, brillant et cristallin, avec des attaques beaucoup plus nettes.
Ils sont très appréciés pour les sons clairs et crunchs.
En revanche, ils n'aiment pas les grosses saturations.
- Certains micros doubles sont splittables : on peut alors, par le biais d’un switch ou d’un interrupteur push/pull, sélectionner un seul bobinage. Le son obtenu se rapproche alors logiquement de celui d’un simple bobinage.
- L'électronique active : Afin d'obtenir un niveau de sortie plus élevé, certains fabricants ont opté pour des micros actifs. Ces micros possèdent un préampli intégré, qui fonctionne à l'aide d'une pile de 9 volts.
Ces micros permettent d'obtenir de très grosses saturation en gardant une bonne précision, ce qui les destine plus spécialement au Métal.
En revanche, certains guitaristes reprochent à ces micros un manque de chaleur. Par ailleurs, leur intérêt devient moins évident avec l'apparition des amplis modernes "high gain", capables de donner d'énormes saturations, même avec un micro au niveau de sortie modéré.
- La configuration : Selon les guitares, on trouve plusieurs configurations de micros :
- configuration 2 ou 3 micros simples (SS ou SSS): C'est la configuration traditionnelle des Fender Telecaster et Stratocaster. Cette configuration est orientée vers les sons clair et crunchs, et convient à des styles tels que le blues, le rock, la pop, le raggae et la variété
- configuration 1 ou 2 micros doubles (H ou HH) : Cette configuration est pensée pour des sons clairs épais et la saturation. Cette config peut correspondre, selon le niveau de sortie des micros (c'est à dire leur puissance) à des styles tels que le jazz, le blues, le rock, le hard rock et le Métal.
- Configurations HSS et HSH
Ce mélange de micros doubles et de micros simples donne une excellente polyvalence. Ces configurations sont à privilégier pour une première guitare destinée à aborder plusieurs styles différents.
Accastillage
Les mécaniques : C'est un élément important : ce sont les mécaniques qui permettent la tenue d'accord, mais elles contribuent également au sustain de l'instrument.
Il en existe 3 types :
- Les mécaniques à graissage manuel : Ce sont les mécaniques les plus simples, qui consistent en un simple engrenage souvent recouvert d'un capot métallique. Ces mécaniques sont dans l'absolu les moins performantes, mais aussi les moins coûteuses.
Comme leur nom l'indique, l'utilisateur est censé les graisser régulièrement... ce qu'en pratique personne ne fait jamais.
- Les mécaniques à bain d'huile : Ici, l'engrenage se trouve dans un compartiment étanche, rempli d'huile. Plus besoin de les graisser, donc... Ces mécaniques sont plus agréables à manipuler et plus précises et garantissent une meilleure tenue d'accord que les modèles à graissage manuel.
- Les mécaniques autoblocantes : On retrouve souvent ces mécaniques associées à un vibrato flottant de type Winkilson. Une bague située à l'arrière de la mécanique permet de bloquer la corde dans le trou. Ainsi, ces mécaniques sont très pratiques lors des changements de cordes, et elles garantissent une tenue d'accord excellente.
Il faut noter que les performances des mécaniques dépendent aussi de la qualité des pièces utilisées, et notamment de la précision de l'engrenage.
Le chevalets, cordiers et vibratos : Là encore, il y en a pour tous les goûts et pour tous les besoins.
Dans certains styles musicaux modernes (Shred, Métal), il est indispensable d'avoir un vibrato pouvant se plier à une utilisation intensive.
Pour d'autres styles, le vibrato sert à dose homéopathique, et un modèle moins performant peut suffire.
Enfin, certains guitaristes n'utilisent pas du tout le vibrato et se contentent d'un chevalet fixe, qui a l'avantage de ne pas demander de réglages complexes et qui garantira un meilleur sustain.
Voyons à présent les modèles les plus courants :
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Les cordiers/chevalets fixes - Le chevalet Tune O Matic :
C'est un modèle très courant, que l'on retrouve souvent chez Gibson et Epiphone. Ce modèle est très simple et très efficace. Il garantit une excellente tenue d'accord.
- Le cordier "Telecaster"
Là encore, il s'agit d'un modèle fixe garantissant une tenue d'accord irréprochable.
Sur ces modèles, les cordes traversent le corps de la guitare afin de garantir un bon sustain.
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Les vibratos Les vibratos flottants sont dotés d'une barre de contrôle et d'un système de ressorts permettant de créer des effets en modifiant la tension des cordes. Il ont malheureusement tous tendance à réduire le sustain. Il en existe plusieurs modèles :
- Le vibrato "vintage" ou Standard :
C'est un modèle très courant, inventé par Fender, et que l'on retrouve notamment sur les Stratocaster. Il permet seulement de détendre les cordes, et la tenue d'accord est moyenne lorsqu'on l'utilise un peu trop fermement. De nombreux guitaristes démontent la barre de vibrato et l'utilisent comme un chevalet fixe. Il est donc à utiliser avec circonspection, mais il s'avère en revanche très simple au niveau des réglages.
- Le vibrato Bigsby :
Il s'agit du tout premier vibrato. On le retrouve parfois chez Gibson, et souvent chez Gretsch. Ce vibrato est très décoratif, mais il est à manier avec circonspection : il désaccorde très facilement la guitare.
- Le vibrato Wilkinson :
Il s'agit d'un vibrato flottant, c'est à dire que l'on peut l'utiliser dans les deux sens : pour détendre ou pour tendre les cordes. Il est généralement associé à des mécaniques autoblocantes, et il garantit de bonnes performances ainsi qu'une bonne tenue d'accord. En revanche, le réglage d'équilibrage est assez fastidieux à réaliser.
- Le vibrato de type Floyd Rose :
Il s'agit du plus performant des vibratos flottants. Il est associé à un sillet bloque cordes qui garantit une tenue d'accord irréprochable, même en utilisation très intensive. En revanche, certains guitaristes trouvent qu'il gêne le jeu de la main droite, et les réglages sont assez complexe quand on n'y est pas familiarisé.
موضوع: Les micros,le marche,Accastillageكلها مكونات جيتار 
الإثنين أكتوبر 12, 2009 9:45 am
